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”Extra-muros, au-delà des murs” : la nouvelle expo à la gare de Liège-Guillemins- La Libre

Depuis la nuit des temps, les hommes ont bâti des murs, pour s’enfermer, pour se protéger, ou même pour s’exprimer. Qu’ils soient historiques, psychologiques ou même végétaux, ces remparts se sont imposés dans notre quotidien et révèlent de nombreuses facettes de notre réalité.

Avec l’exposition “Extra Muros, au-delà des murs”, Europa Expo invite le public dès le 22 avril à découvrir le mur dans tous ses états à travers des décors immersifs, interactifs et surprenants. De la muraille de Chine, au mur de Berlin en passant par le mur du son, “Extra muros, au-delà des murs” offre une lecture originale du monde, à travers ses murs emblématiques.

Bénéficiant d’objets et d’œuvres d’art provenant de collections privées ainsi que d’institutions belges et étrangères, notamment le musée du Louvre, Europa Expo signe, une fois de plus, une exposition au statut international qui ne laissera pas indifférent.

Tandis que les précédentes expositions retraçaient des sujets historiques (Napoléon, Toutankhamon) ou d’ambiance (I love Japan), l’exposition “Extra Muros, au-delà des murs” aborde une thématique universelle et questionne le monde à travers les murs pour mieux les comprendre et ainsi mieux nous comprendre. Philippe Raxhon, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Liège et romancier, en assure le commissariat scientifique.

Une Expo en Trois parties

Loin d’un parcours chronologique, l’exposition se divise en trois parties successives afin de mettre l’accent sur la polysémie des murs : Les murs qui oppressent et enferment, suivi des murs de mémoire et ceux qui protègent, pour terminer par les murs qui expriment, les murs libératoires.

Le point de départ évoque le mur de Planck, frontière entre le monde physique et le monde mathématique pur. Cette frontière est la limite du temps entre l’avant et l’après Big Bang. Cette membrane, enfermée dans le cône d’espace-temps, contient tout l’univers et pourtant est de taille encore plus petite que celle d’un atome.

Notre crâne, lui aussi, est un mur que l’homme a tenté de franchir depuis la préhistoire. Au travers d’une magnifique collection d’outils, d’ossements, et même de momies, le visiteur découvre les étonnantes techniques de manipulation utilisées par la médecine au fil de l’histoire pour comprendre le cerveau et les maladies mentales. Après la grande Muraille de Chine, le mur de Babylone, de Berlin et aujourd’hui le mur anti-migrants ou les murs sanitaires qui nous protègent de la pandémie du Covid-19, deviennent de nouvelles frontières imposées par les hommes. L’expo met aussi en exergue les murs offerts par la nature et qui participent à la richesse de notre environnement, tels que la grande barrière de corail ou encore la grande muraille verte.

Mur Babylone
Mur Babylone ©free royalty image

L’art, point d’orgue du parcours

L’art est le point d’orgue du parcours de cette exposition. Le mur a, en effet, souvent été exploité comme support d’expression : street art, art pariétal… Les œuvres de grands artistes, comme Shamsia Hassani, graffeuse afghane et professeure agrégée à l’Université de Kaboul ou comme Lord Anthony Cahn, démontrent ce rôle libératoire inhérent à ce mode d’expression. Des peintures pénétrantes réalisées par des prisonniers proposent au visiteur un autre regard sur la vie carcérale, sur l’inhumanité de l’isolement entre quatre murs. Enfin, l’association liégeoise Creham met en lumière des œuvres originales de ses résidents afin d’animer le mur du rire et d’ainsi briser celui du handicap mental.

L’expo propose également un escape game ainsi qu’un parcours immersif et interactif, rendant l’expérience inédite à partager en famille, grâce à l’agence Hovertone qui utilise les nouvelles technologies pour créer des expériences visuelles interactives.

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